Sondage sur les perspectives économiques et les impacts de la COVID-19 après 10 mois | Les membres de CFA Montréal prévoient une forte demande de politiques vertes et des facteurs ESG dans les décisions d'investissements
Un sondage maison réalisé auprès des analystes financiers agréés (Chartered Financial Analysts) membres de CFA Montréal afin d’obtenir leurs perspectives sur l’impact de la pandémie de la COVID-19 révèle, entre autres, que 92 % des répondants prévoient une plus forte demande de politiques vertes et que les facteurs ESG vont jouer un rôle plus important dans les décisions d’investissement. Les changements climatiques seront au cœur des prises de décisions puisque 64 % des répondants prévoient que le facteur de l’environnement sera davantage ciblé.
Les facteurs ESG et la finance durable prennent une nouvelle place considérable dans les stratégies de placements des membres de CFA Montréal. En cette période de crise, ces derniers voient cette nouvelle tendance comme une prise de conscience majeure des enjeux environnementaux chez les investisseurs.
« Près de 70 % de nos membres envisagent une baisse de la dépendance à la Chine pour le commerce mondial et davantage de relocalisation, entre autres, à cause des problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement et à la dé-globalisation. Il sera intéressant d’observer l’évolution de la tendance d’achat local en lien avec la forte demande anticipée pour les politiques vertes dans les décisions d’investissement pour l’ensemble de l’économie. Après dix mois de pandémie, le secteur financier est demeuré très actif et presque la moitié de nos membres envisage un retour du niveau d’emploi prépandémie dans les 12 à 24 prochain mois. C’est plus rapide comparé à la crise économique de 2008 à 2010. D’ici là, ceux-ci retiendront deux choses : diversification des investissements et résilience », précise Carl Robert, CFA, président de CFA Montréal.
Selon les membres de CFA Montréal, les marchés boursiers (46 %) et les placements privés (38 %) sont les deux catégories d’actifs qui offriront les meilleures occasions de rendement en 2021. Dix mois après le début de la pandémie, les catégories d’actions dans les secteurs de la technologie de l’information (40 %) et des soins de la santé (29 %) demeurent les plus attrayants tandis que les marchés obligataires (51 %) et de l’immobilier (49 %) seront les plus affectés par la pandémie au cours de la prochaine année.
Puisque les taux d’intérêt sont à des niveaux historiquement bas, 72 % des répondants croient que les investisseurs institutionnels vont réduire la pondération en obligations de leurs portefeuilles. Par ailleurs, 60 % des membres prévoient une augmentation de la pondération des catégories d’actifs liées à l’infrastructure, 51 % à la dette privée, 50 % aux placements privés, 41 % aux marchés boursiers et 31 % à l’immobilier.
Cliquez ici pour accéder aux résultats du sondage.
Faits saillants du sondage[1]
- 90 % estiment que l’intervention massive des banques centrales sur les marchés financiers depuis la crise financière et celle de la COVID-19 a gonflé artificiellement les prix des actifs.
- 94 % des répondants croient que le niveau élevé du bilan des banques centrales demeurera élevé à moyen terme.
- 46 % prévoient qu’il faudra entre 12 et 24 mois et 28 % entre 24 et 36 mois pour retrouver le niveau d’emploi avant la pandémie.
- 60 % des répondants jugent que les portefeuilles des investisseurs étaient bien construits pour traverser la crise.
- 65 % jugent que l’impôt sur le revenu des particuliers canadiens augmentera dont 54 % prévoient que ce sera entre 12 et 24 mois.
- 73 % prévoient que l’impôt sur le revenu des entreprises américaines augmentera contrairement à 49 % pour les entreprises canadiennes.
Le sondage a été réalisé en ligne par CFA Montréal auprès de 2 834 membres du 19 novembre au 8 décembre 2020, et 349 d’entre eux y ont répondu. La marge d’erreur maximale du sondage est de 5 %, 19 fois sur 20.
[1] Puisque les participants pouvaient cocher plusieurs réponses à certaines questions et que les chiffres sont arrondis, le total des pourcentages n’est pas nécessairement égal à 100 dans tous les cas.
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